mercredi 18 septembre 2013

SOLIPSISME, LES CLES DES ENFERS de Richard Geindre.

Déjà, ça commence mal.
Le livre est signé d’un certain Richard Geindre (mais qu’a-t-il donc à cacher ? Serait-ce un auteur  apprécié dans un autre genre qui n’assumerait pas sa laaaaarge part d’ombre ?). Si Geindre est son nom de famille réel, c’était prédestiné. Si c’est un pseudo, ouf, l’homme a un minimum conscience de son pitoyable talent et sait qu’il va nous faire souffrir car geindre, est tout ce qu’il réussit à provoquer à la lecture de son insipide prose sans intérêt.

Rarement  lu pire que Solipsisme, les clés des enfers ©lavieestbellemag.com


Le lisant (il faut bien faire son boulot, que diable !), je pense à tous les auteurs méconnus, pleins de talent, capables d’écrire des romans, des récits avec grâce et efficacité et qui ne sont jamais publiés.
Le lisant, je m’inquiète pour les éditeurs incapables du moindre discernement (je connais, chère Edition Beaurepaire, nombre de lecteurs formidables qui feraient d’excellents directeurs de collections que vous devriez intégrer vite fait, bien fait.) mais pressés de proposer à la lecture, cette soupe vomitive aux saveurs aigre, sale, pornographique, gore et j’en passe.

Le personnage, si tant est que l’on puisse qualifier de personnage, ce ramassis de clichés, attrapés au fil des séries TV de dernière zone et des revues de cul… n’a aucune consistance. Selon le "cogito" de Descartes, il pense donc il est. Mais comme il pense comme une merde…
Pourtant, le principe habituellement retenu pour les anti-héros c’est de nous conduire à adorer les détester. Là, c’est impossible car il n’existe tout simplement pas. N’est pas Dexter qui veut !

Surtout garder vos 17 euros pour un autre livre (nous en avons chroniqués de formidables. Cf La Vie Est belle Voyages. ) Avec sa psychologie à deux balles… son écriture approximative ponctuée de quelques mots savants justifiant peut-être son nouveau statut de romancier… son absence totale d’unité de lieu et de temps… ses dialogues pré-adolescents après une soirée la tête dans un sac plastique…  ce livre n’est décidément pas lisible.
Surtout garder vos 17 euros, je n’ai pas envie que Monsieur Geindre, encouragé par quelques ventes, en produise un jour un second, se croyant devenu auteur !

Son objectif supposé : illustrer ce qu’est un solipsisme ? Réponse : un idéal philosophique selon lequel il n’existe, pour le sujet pensant - ici l’auteur-  qu’une seule réalité, la sienne. Et bien, cela aussi est raté puisque existe, Monsieur Geindre, aussi la réalité du lecteur qui n’a pas envie de vous lire.

Ce livre pue. J’ai rarement trouvé aucun intérêt à un livre. Maintenant c’est fait !

Judith Lossmann